[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

Classique. Après au final, l'heure sur une horloge c'est juste une convention, pour ton corps c'est toujours comme s'il était 8 heures

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

Très intéressant, merci!

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

Bonjour,

Merci pour ton message. Personnellement, je préfère les locations meublées, mais ça n'engage que moi

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

Tout à fait. Je le fais comme je peux et que c'est pertinent (comme le post de l'illustratrice sur !parentalite@jlai.lu ).

C'est un peu comme les sponso sur Youtube: il faut que ça soit bien fait, sinon les gens ignorent.

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

Je parlais de Reddit l'entreprise, pas les membres. Ce que j'ai eu a été détecté automatiquement, ils ont dû mettre en place des filtres automatique à base de "lemmy", "feddit", etc. Jlailu, ça nous protège un peu au final ha ha

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago
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[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago
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Agnès van Zanten, sociologue, réagit trois mois après les émeutes qui ont mis le feu à Nanterre. L’autrice de L’Ecole de la périphérie. Scolarité et ségrégation en banlieue (PUF, 442 pages, 14,99 euros), rappelle que le milieu social est le premier facteur d’inégalité dans les parcours scolaires et l’orientation.

Peut-on parler d’un échec de notre système scolaire ?

Le développement des enfants se différencie très tôt, dès l’âge d’un an, en fonction de leur milieu social. Ces différences sont liées aux inégalités de ressources économiques et culturelles des familles dans lesquelles ils grandissent. A Nanterre, beaucoup sont monoparentales, vivent dans une très grande précarité, avec un faible niveau d’études. Et malheureusement, à l’école, les inégalités n’y sont pas réduites. Par son action, le système éducatif français reproduit et parfois accentue ces inégalités. Les enseignants ne sont pas formés à gérer des classes avec des élèves qui ont un niveau hétérogène. Ils ont tendance à caler leur enseignement sur le milieu de classe, et les enfants les plus en difficulté ne sont pas pris en charge.

Pourtant Nanterre compte une dizaine d’écoles, et cinq collèges sur sept sont en réseau d’éducation prioritaire (REP) ou en REP+, avec des moyens supplémentaires…

L’Etat français n’a pas abandonné ces banlieues ni les établissements scolaires qui s’y trouvent. Une grande partie des investissements en REPa consisté à réduire le nombre d’élèves par classe. L’effet attendu de cette mesure est de permettre aux enseignants d’avoir un accompagnement personnalisé de leurs élèves. Cela peut être utile si la réduction des effectifs est radicale, pas en passant d’un effectif de 28 élèves à 24.

Après dix années passées à l’école et au collège, comment ces jeunes vivent-ils l’heure de l’orientation, en fin de 3e ?

C’est un moment couperet, celui du grand partage entre ceux qui vont pouvoir être orientés dans l’enseignement général et technologique et les autres, qui année après année ont accumulé un retard académique et seront orientés vers l’enseignement professionnel. Le plus souvent contre leur gré. Nombre de ces adolescents mal orientés n’ont pas de grosses lacunes dans leur apprentissage, mais ils se sentent dévalués parce que placés dans une classe poubelle.

Peut-on lier les émeutes de Nanterre de cet été à cet état des lieux ?

Il peut y avoir des causes conjoncturelles, comme cela a déjà été le cas en 2005 à Clichy-sous-Bois [Seine-Saint-Denis] , après la mort de deux adolescents. Mais, dans le fond, les émeutes vont toujours se développer sur un terreau favorable. C’est le mécontentement de jeunes gens désœuvrés qui n’ont pas pu s’intégrer à l’école. Ensuite, le fait de ne pas avoir de diplôme constitue une barrière qui les maintient éloignés d’une insertion professionnelle. Ils ont la rage contre un système qui ne les a pas bien traités et ne les reconnaît pas.

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Membre du comité éditorial du mensuel depuis quinze ans, l’historien Olivier Coquard explique son départ par le choix de confier la direction du magazine à Franck Ferrand, qui risque de l’orienter vers une lecture passéiste et conservatrice.

Le magazine Historia vient de changer de direction. Nommé par le nouveau propriétaire Bernard Arnault, Franck Ferrand y est désormais «directeur éditorial». Cette nomination a suscité une réaction publique du comité éditorial qui souhaitait que la ligne du journal n’en soit pas affectée. A l’issue de la première réunion du comité tenue sous sa houlette le 19 septembre dernier, j’ai choisi de m’en retirer.

J’ai eu l’honneur d’appartenir à ce comité pendant quinze années. Nous avons œuvré pour que ce titre permette à un très large public de connaître les acquis les plus récents de la recherche en histoire. Il s’agissait aussi de montrer comment l’histoire permettait de lire autrement les problématiques brûlantes du temps présent. Nous avons ouvert nos colonnes à de nombreux universitaires qui ont senti l’intérêt de proposer les résultats de leurs investigations de façon qu’ils soient accessibles à toutes et tous.

Historiens engagés, à droite comme à gauche, ont exposé leurs travaux sur la colonisation, les migrations, la construction du roman national par exemple, dans des dossiers fouillés. Toutes les sources croisées qui permettent de faire aujourd’hui de l’histoire étaient convoquées. Nous réussissions à raconter des histoires en écrivant de l’histoire. Nous avions l’ambition de rendre l’histoire populaire, au sens du terme histoire le plus complexe, le plus savant, le plus contradictoire. Professeur en classes préparatoires littéraires, je pouvais recommander avec fierté la lecture de ce titre à mes étudiants.

Nous rompions ainsi avec une longue tradition de ce vénérable magazine, celle qui en avait fait jusqu’à la fin du XXe siècle le conservateur d’une histoire des princes, des princesses, des alcôves, des guerres, des nostalgies nationalistes. Tout cela était porté par des plumes souvent talentueuses mais souvent, aussi, totalement déconnectées de toute volonté scientifique de recours au croisement des sources, des interprétations et des perspectives.

Franck Ferrand souhaite retrouver l’Historia de son enfance, ce magazine conservateur et un peu rance dans lequel rares étaient les vrais chercheurs, précisément parce que la complexité de l’approche historienne n’y avait pas sa place. Il souhaite des dossiers moins épais, plus d’histoires romancées, moins de plumes universitaires et plus de «grandes plumes» (merci pour nous !), comme «celles des académiciens». Ou celle d’Eric Zemmour, dont il a célébré le style grandiose dans l’un de ses éditoriaux ? Il nous a promis que non, bien sûr. Le risque est pourtant là. Il a aussi précisé que son «histoire interdite» – titre de son livre de 2008 où il situe Troie en Angleterre et Alésia dans le Jura – il la revendiquait toujours, parce que l’archéologie n’est, selon lui, pas une «preuve», par exemple, ou parce que l’intuition peut se substituer au travail et au raisonnement.

J’ai donc décidé de quitter le comité éditorial. Je ne peux pas accepter que mon nom soit placé sous le patronage du défenseur d’une telle conception de l’histoire. Parce que je ne peux pas servir de légitimation à ce détournement du travail que nous avions accompli depuis toutes ces années. Un détournement courtois, dont je suis certain qu’il sera lent et progressif, mais qui conduira Historia à redevenir le réceptacle d’une lecture du passé dont je ne partage ni les méthodes (elle n’est pas de l’histoire) ni les contenus.

Je pense que Franck Ferrand souhaite utiliser Historia pour promouvoir sa vision du passé, faite de monarchisme, de catholicisme, de nationalisme conservateurs. Il a, dans cette perspective, confirmé devant nous qu’il était fier d’avoir développé, dans Valeurs actuelles, des positions complotistes et anti-vaccin à propos du Covid-19.

J’espère me tromper (ça m’est très souvent arrivé !). J’espère que mes amis du comité éditorial parviendront à tenir le cap que nous avons si longtemps tenu ensemble, celui d’une histoire scientifique, complexe, populaire et digne. Je comprends tout à fait qu’ils puissent espérer que leur présence soit une barrière contre cette lecture du passé que Franck Ferrand veut faire entrer dans notre magazine.

Je rêve de pouvoir continuer à dire à mes étudiants que Historia est un titre qui porte hautes les couleurs de l’histoire populaire. Je rêve de pouvoir continuer à dire à mes collègues qu’écrire dans Historia est un bonheur d’historien. Je suis malheureusement convaincu que ce qui fut réalité ne sera, dans quelques semaines, dans quelques mois tout au plus, qu’un passé évanoui.

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

J'ai l'impression que ça avait déjà été fixé une fois, puis que le bug est réapparu

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

Beaucoup de peluche surtout

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

Pas encore, c'est le patrimoine culturel immatériel français!

L'Unesco c'est potentiellement la prochaine étape

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

Merci pour le partage!

[-] Camus@jlai.lu 4 points 1 year ago

A prendre avec des pincettes pour l'instant effectivement

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Camus

joined 1 year ago