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Alors désolé pour le pavé et les fautes peut-être, mais j'ai besoin de vider mon sac.

Alors voilà, je (H73) viens d'accepter un nouveau poste. Je sais que je pourrais largement être à la retraite, mais dans mon milieu ça se fait pas mal de continuer à bosser même après l'âge légal, et je voulais aider, bref.

Le truc c'est qu'ils avaient du mal à recruter, je pensais faire plaisir en acceptant, et en fait je me rends compte que j'ai déjà le seum et que je regrette déjà de m'être porté volontaire.

Déjà, mon boss a l'air de vouloir me laisser zéro marge de manœuvre. Du genre à te vendre "j'ai besoin de toi pour créer une équipe, une dynamique, et blablabla" mais après à vouloir tout faire lui-même dans mon dos. Bien relou.

Ensuite, le pire, c'est qu'on m'a recruté pour former une équipe justement, et je me rends compte que à peine arrivé au poste et tout le monde me déteste déjà. Même mes anciens potes disent "on vient que si tu fais ce qu'on veut". Tu parles d'une équipe.

Et puis, cerise sur le gâteau, je voulais tout faire en full TT depuis Bruxelles où j'avais bossé avant, et ça m'a été refusé.

Bref, j'avais un CDD d'un an (enfin, dix mois vu qu'ils ont mis deux mois à me recruter) mais je pense pas finir la mission.

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https://x.com/Asso_Sherpa/status/1831734857065431414
N'hésitez pas à faire un tour sur https://x.com/anticor_org si vous voulez voir des exemples de leurs dernières actions.

https://www.humanite.fr/politique/anticor/gabriel-attal-a-cede-anticor-retrouve-son-agrement-pour-trois-ans

la justice, qui, mercredi 4 septembre, avait donné 24 heures au Premier ministre pour réexaminer la demande d’Anticor, « sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard à l’expiration de ce délai ».

https://www.asso-sherpa.org/agrement-anti-corruption-a-loccasion-de-son-renouvellement-sherpa-revient-sur-les-limites-du-dispositif

Tout d’abord, l’agrément est délivré par le ministre de la Justice, selon des critères vagues. L’action des associations anti-corruption dépend ainsi d’une décision gouvernementale alors qu’elle devrait atténuer les effets de la soumission hiérarchique du procureur à l’exécutif.

Bonne nouvelle du coup, la décision du 4 Septembre aurait pu ne pas avoir lieu.

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Un feu tricolore et une note pour informer sur le contenu des aliments. Le Nutri-Score est simple et a prouvé son efficacité : depuis sa mise en place en 2017, les produits dans le rouge ont perdu des parts de marché et ceux classés en vert gagnent du terrain. Les marques ont donc fait des efforts pour alléger la teneur en sucre, en sel ou en gras de leurs denrées.

Mais elles peuvent encore mieux faire : l’actualisation du Nutri-Score, qui vise à les y pousser, est déjà en vigueur dans les pays européens l’ayant adopté mais toujours pas en France. La publication du texte règlementaire détaillant la V2 du Nutri-Score a en effet été mise sur pause depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.

Le logo se veut accessible à tous dans les rayons car « l’obésité est un marqueur social qui touche davantage les plus précaires. Les études scientifiques indépendantes montrent qu’il est particulièrement efficace sur les populations défavorisées, qui ont moins accès aux informations nutritionnelles », met en avant Serge Hercberg, épidémiologiste et l’un des créateurs de l’étiquetage coloré.

Sous la pression des consommateurs et consommatrices, près de 1 200 marques ont fini par l’adopter. Même le géant Nestlé a cédé en 2019. Il s’en sert d’ailleurs maintenant dans sa stratégie de communication : un haut dirigeant de Nestlé Europe s’est même affiché en photo avec le « père du Nutri-Score », Serge Hercberg, sur le réseau LinkedIn, pour annoncer que l’entreprise continuera d’arborer le logo sur sa marchandise après la mise à jour.

En revanche, Danone a décidé de l’abandonner pour ses yaourts à boire Actimel, ainsi que ses boissons végétales Alpro, selon les informations de Mediapart. Contacté, Danone n’a pas confirmé à l’heure où nous publions cet article.

« C’est lamentable. Danone continue de mettre en avant le Nutri-Score quand cela met en valeur ses marques mais le retire de celles particulièrement pénalisées par l’actualisation du Nutri-Score. Et pour cause, il s’agit de produits très sucrés qui vont passer de la note A ou B aux notes C, D, voire E », réagit Serge Hercberg. « Ce rétropédalage montre que Danone retourne sa veste quand ça l’arrange », déplore également Audrey Morice, chargée de campagne de l’ONG Foodwatch.

Avec la mise à jour, les boissons végétales à base de soja, d’avoine ou de riz, sont à présent moins bien classées, au grand dépit de Bjorg, leader français de l’alimentation biologique. « Bjorg joue sur un marketing diététique et agit comme si le fait de vendre du bio lui donnait une sorte de blanc-seing pour le reste. Alors que cela ne l’empêche pas de proposer des produits trop sucrés », dénonce Mathilde Touvier, directrice de l’équipe de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui a inventé le Nutri-Score.

En réponse, la marque a radicalement décidé d’abandonner le Nutri-Score. Elle le peut : il n’est toujours pas obligatoire de l’afficher sur la face avant des emballages.

Bjorg espère sortir de la photo de classe des bons élèves ni vu ni connu : depuis avril 2023, les emballages de ses produits arborent le Planet-Score à la place du Nutri-Score. Cet indicateur n’a rien à voir puisqu’il mesure l’impact environnemental, mais il utilise la même notation et le même code couleur. « C’est malhonnête. Il ne s’agit pas d’un logo officiel, contrairement au Nutri-Score, et le format graphique est si proche qu’on s’y trompe. Leurs produits sont déclassés en note C, D ou E avec la mise à jour. Mais ils affichent une note A ou B… grâce au Planet-Score, ce qui trompe le consommateur », dénonce Serge Hercberg, qui se lamente : « La capacité d’adaptation des lobbys rend difficiles les mesures de prévention. »

Interrogée par Mediapart, Bjorg répond : « Nos engagements pour la nutrition ne changent pas et nous utilisons toujours le Nutri-Score comme boussole pour élaborer nos nouvelles recettes. Il est toujours affiché sur les sites distributeurs. Et en scannant le code-barres de nos produits, vous pouvez le retrouver facilement avec des applications dédiées. »

Certes. Mais cela n’est pas le choix de Bjorg. Les acteurs de la grande distribution ont effectivement décidé en France d’afficher le Nutri-Score des aliments pour les commandes en ligne, même ceux des marques qui refusent de jouer le jeu. Grâce à cela, il est possible d’avoir accès aux produits majoritairement dans le rouge des marques Ferrero, Mars, Lactalis ou Mondelez International.

Des applications telles qu’Open Food Facts tentent ainsi de pallier le manque de transparence de ces cancres de l’agro-alimentaire, pour les consommateurs et consommatrices volontaires… Mais l’information ne vient pas directement à leurs yeux en poussant le caddie.

Dans la même veine mais au rayon charcuterie cette fois, Fleury Michon a décidé d’abandonner le Nutri-Score visible pour ses jambons les moins bien classés depuis octobre 2021 : un QR code le remplace pour « en savoir plus sur le produit ».

Quant à la gamme de boissons Emmi Caffè Latte, dont la note se dégrade du fait de leur teneur en sucre, elle a elle aussi laissé tomber le Nutri-Score depuis la mi-mars. Interrogé par Mediapart, le producteur assure que la notation plus sévère du nouveau Nutri-Score « n’a pas influencé [sa] décision. La raison principale est que d’autres concurrents de boissons à base de café et de lait n’ont pas introduit le Nutri-Score sur leurs emballages, ce qui ne permet pas de comparaison. De plus, il n’y a pas eu d’harmonisation au sein de tous les pays européens dans lesquels Emmi est présent ».

Une promesse non tenue de l’Europe En effet, seules sept nations européennes, dont la France, se sont converties au Nutri-Score. La Commission européenne avait fait la promesse d’une généralisation, mais « elle ne l’a pas tenue du fait du lobbying de l’industrie agro-alimentaire, qui torpille avec des moyens importants un petit logo coloriel dont le seul objectif est de servir la santé publique », déplore Audrey Morice, chargée de campagne de l’ONG Foodwatch. « Non seulement cela a retardé l’adoption dans plusieurs pays européens, mais cela a aussi affaibli le Nutri-Score dans ceux qui l’ont mis en place, puisque des marques se désengagent », poursuit-elle.

À Bruxelles, ce lobby est soutenu par l’Italie, qui reprend les arguments d’un Nutri-Score qui pénaliserait les produits du terroir comme le fromage. Foodwatch a demandé à la Commission européenne de s’expliquer, ce qu’elle a encore refusé le 28 mai 2024, selon les documents que Mediapart a pu consulter. Pour se justifier, l’instance européenne met en avant auprès de Mediapart « des travaux très complexes ».

Pourtant, même la puissante Fédération du commerce et de la distribution française (FCD), après avoir lutté contre le Nutri-Score à ses débuts, y a adhéré et demande dorénavant à la Commission européenne qu’il soit adopté dans toute l’UE. « Les enseignes rapportent que les autorités italiennes font pression sur elles pour tenter de les empêcher d’achalander sur leur territoire des produits dont l’emballage présente le Nutri-Score. Il faut une harmonisation », plaide Émilie Tafournel, directrice qualité de la FCD.

En Suisse, le leader de la grande distribution, Migros, a décidé d’arrêter de marquer du fer du Nutri-Score ses produits propres. « L’actualisation a pu aider à prendre cette décision, mais nous l’aurions dans tous les cas retiré », assure Tristan Cerf, porte-parole de Migros. Le même qui défendait encore le Nutri-Score en 2022 dans un reportage de la Radio télévision suisse.

« Nos données nous montrent que la clientèle comprend mal le Nutri-Score », justifie-t-il à présent, en admettant ne pas se baser sur une enquête particulière, si ce n’est « les contacts quotidiens avec les clients ». Deuxième argument : mettre à jour le Nutri-Score reviendrait trop cher. Le porte-parole reconnaît pourtant « ne pas avoir réalisé d’estimation des coûts supplémentaires ». Et pour cause, les marques disposent de deux ans pour mettre à jour les emballages. Dans ce laps de temps, la rotation des stocks exige de toute façon des réimpressions.

La portion magique

À la place, Migros ressort des cartons une vieille proposition initialement portée par le « Big 6 » : Coca-Cola, PepsiCo, Mondelez International, Nestlé, Unilever et Mars. Tandis que le Nutri-Score fonde sa notation sur 100 grammes ou 100 millilitres, afin de permettre la comparaison d’un coup d’œil entre les différents produits, les géants de l’agro-alimentaire, eux, préfèrent afficher les valeurs nutritionnelles par portion.

Mais qu’est-ce qu’une portion ? Les plus gros fournisseurs des hypermarchés la définissent unilatéralement alors qu’une portion varie selon l’âge, le sexe, l’activité physique… Ils la mentionnent souvent en complément à l’arrière des paquets et voudraient que ce soit ce système de portion qui permette d’attribuer une note. « À partir du moment où les lobbys n’arrivent plus à bloquer, ils proposent des alternatives », commente Serge Hercberg.

Lactalis constitue un bon exemple à cet égard. Le mastodonte de l’industrie laitière a toujours refusé d’afficher le Nutri-Score, du fait, en particulier, du mauvais classement de ses fromages Camembert Président, Pointe de brie, Bridel et autres Roquefort Société. En 2021, Lactalis a donc sensibilisé les politiques français·es « à l’impact du projet Nutri-Score sur la filière des produits laitiers ». En 2024, Lactalis a consacré entre 200 000 et 300 000 euros pour tenter d’influencer les décideurs français, selon le registre de la HATVP. Également, entre 100 000 et 200 000 euros en lobbying auprès des instances européennes, rien qu’en 2022.

« Cette notion de portion est une manipulation totale pour réduire artificiellement les quantités de gras et de sucre consommées », déplore Chantal Julia, professeure de nutrition et membre du comité scientifique qui a réévalué le Nutri-Score. « Les géants de l’agro-alimentaire choisissent des petites portions alors qu’il est évident que le consommateur lambda en mange au moins le double », dénonce aussi Mélissa Mialon, docteure en santé publique à l’Inserm et autrice du livre Big Food & Cie (Thierry Souccar éditions, 2021).

Par exemple, Ferrero refuse d’apposer le Nutri-Score sur ses produits Kinder, Nutella, Crunch, Tic Tac, etc. Dans un courriel envoyé à Mediapart, le groupe met en avant le système par portion qui lui semble plus juste. Prenons l’exemple des Schoko-Bons de Kinder, qui obtiennent la plus mauvaise note au Nutri-Score – E, selon Open Food Facts. « La portion choisie est un bonbon. Qui s’arrête à un Schoko-Bons ? », interroge Emma Calvert, porte-parole du Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc), chargée de la politique alimentaire.

Twix : un seul doigt coupe-faim Même stratagème utilisé par le géant Mars : la portion correspond par exemple à un seul des deux doigts coupe-faim Twix. Par ailleurs, « les études montrent que c’est plus difficile pour le consommateur de faire le calcul au supermarché sans comparaison possible », rapporte Emma Calvert.

« Pour appuyer leurs positions, les acteurs économiques se basent sur des études scientifiques qu’ils sponsorisent », regrette Serge Hercberg. Migros affirme ainsi avoir défini les portions de ses propres marques en se basant sur « les recommandations de la Société suisse de nutrition (SSN) », qui est en partie financée par les industriels. En tant que membre donateur, Migros lui verse autour de 5 140 euros par an. « Afin de garantir l’indépendance financière de la SSN, différentes sources de financement sont volontairement recherchées. Les cotisations des membres donateurs représentent au total seulement 12 % de nos recettes », se défend la SSN.

Stéphane Besançon, professeur en santé publique au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), a montré en 2023 dans le British Medical Journal que la probabilité qu’une étude ne soit pas favorable au Nutri-Score est vingt et une fois plus forte si les auteurs déclarent un conflit d’intérêts ou si elle est abreuvée par l’industrie agro-alimentaire : « Quand l’industrie finance, elle trouve les résultats qui lui conviennent. »

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Concernant la proportionnelle comme mode de scrutin pour désigner les prochains députés en 2027, ou même avant, à l'occasion d'une nouvelle dissolution sous le mandat d'Emmanuel Macron, Michel Barnier assure qu'au sujet de cette demande exprimée dans la classe politique, il n'y a « ​​​​​​​pas de ligne rouge ». Son seul souhait étant « que la Ve République fonctionne bien ». « ​​​​​​​J'ai besoin, temporise-t-il, de discuter avec tous les groupes politiques » à ce sujet.

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Léguer une société plus inclusive. Telle est l’ambition affichée des Jeux olympiques et paralympiques, surtout dans une capitale française critiquée pour le manque d’accessibilité de son métro et de ses sites pour les personnes handicapées. Charlotte Puiseux, docteure en philosophie et militante «handi-féministe», alerte sur un certain «discours médiatique» faisant des parathlètes des personnes extraordinaires, occultant autant leur performance que, plus généralement, «les problématiques sociales du handicap».

Que pensez-vous des propos de Teddy Riner qui a qualifié les parathlètes de super-héros ?

L’un des gros problèmes des Jeux paralympiques, c’est la super-héroïsation des athlètes handicapés. Le discours médiatique est celui d’une mise en scène de ces personnes dans des destinées de dépassement de soi, de transcendance de son handicap et de «leçon de vie» au détriment de la performance sportive. Toutes ces expressions, qui partent d’un bon sentiment des journalistes, participent à un discours validiste qui déshumanise les personnes handicapées. Une déshumanisation par le haut, car positive, mais qui les sort de l’humanité. Or, nous nous battons justement pour avoir les mêmes droits et opportunités que les personnes valides, et n’être ni discriminés, ni super-héroïsés. A lire aussi Les Jeux paralympiques, l’heure de rappeler que «les personnes handicapées n’ont pas pour but d’inspirer» Jeux olympiques et paralympiques 1er sept. 2024

L’autre difficulté, c’est que ces discours mettent l’accent sur la volonté des individus, en racontant que les parathlètes qui l’ont voulu s’en sont sortis, ce qui pousse à faire croire que «quand on veut, on peut». Cela occulte les problématiques sociales du handicap. Si on dit que ces personnes handicapées ont réussi par leur volonté, cela voudrait-il dire que si d’autres sont discriminées au travail, dans la recherche d’un logement et si elles n’ont pas de vie affective ou sexuelle, c’est parce qu’elles ne veulent pas assez s’en sortir ? On voit bien qu’on met de côté toutes les discriminations systémiques dans ce discours.

Les Jeux olympiques sont-ils une compétition validiste ?

Oui, dans leur ensemble, les Jeux olympiques sont validistes. Comme il y a une culture de la performance et que les résultats des athlètes handicapés sont moins élevés que ceux des valides, cela discrimine les parathlètes. Je pense qu’il faut donc déconstruire cette compétitivité, cette idée de pousser les corps à l’extrême, de vouloir des performances toujours meilleures, plus grandes, plus hautes. Cela me semble d’autant plus important quand on constate les dégâts que cela peut entraîner sur la santé. Des personnes valides ont déjà fini handicapées à cause de surmenages ou d’excès d’entraînement.

Les JO sont organisés dans une société capitaliste de la culture de la performance et de la compétitivité, sur fond d’enjeux économiques, politiques, de nettoyage social ou de contrôles policiers. C’est la même chose pour les Jeux paralympiques, même si ces derniers ont au moins le mérite de représenter des athlètes handicapés. Mais bien sûr, comme l’imaginaire des spectateurs donne priorité à la performance, ils ne prendront pas la même place que les JO.

Faut-il fusionner les Jeux olympiques et paralympiques pour lutter contre ce problème ?

C’est une question qui revient souvent, mais dont la réponse n’est pas si simple. D’un point de vue de spectatrice, c’est assez frustrant de voir que les Jeux paralympiques sont organisés après et que la couverture médiatique, même si elle tend à s’améliorer depuis Londres en 2012, reste moindre que celle des JO.

Mais comme l’explique la parathlète de badminton Milena Sureau, un mélange des deux Jeux se ferait sûrement au détriment des Paralympiques. Cette dernière prend pour exemple une conférence de presse mélangée, à laquelle elle a participé, et où les journalistes ne se sont tournés quasiment que vers les valides. Si vous mettez un ou une parathlète à côté de Léon Marchand, il ou elle aura beau avoir gagné toutes les médailles possibles, il n’y aura pas de comparaison. On vit dans une société validiste qui accorde plus d’intérêts aux valides, alors fusionner les Jeux risquerait de supprimer cet espace médiatique réservé aux handicapés.

De manière générale, dans nos sociétés néolibérales et capitalistes, on se doit de garder un petit espace pour les cultures minoritaires, que ce soit les personnes handicapées, les personnes queers, ou d’autres catégories. Mais il faut garder en tête que, par définition, les catégories dominantes ne les rendront jamais égales, cela amènerait à leur autodestruction.

Comment appréhender ces Jeux paralympiques, alors ? Faudrait-il les boycotter ?

Je ne sais pas quelle est la meilleure position à adopter, mais je pense qu’il faut avoir pleinement conscience de ce validisme, pleinement écouter les parathlètes et refuser le discours des politiques qui se servent de l’événement. Et nous, personnes handicapées, devons profiter de l’espace médiatique qui est offert pour dénoncer les validistes, le manque d’accessibilité, notamment dans la ville de Paris.

Vous êtes docteure en philosophie. Si on essaie de prendre un peu de distance, comment est-ce que la philosophie grecque abordait ces questions du handicap ?

En Grèce antique, on estimait que les corps étaient représentatifs de l’âme intérieure. Et donc que les personnes étaient handicapées physiquement car leurs âmes étaient mauvaises. Il y a donc un lien qui était fait entre l’âme et le corps. Aujourd’hui, on est encore un peu bloqué sur cette idée. De façon moins brutale sûrement, mais il y a dans l’inconscient collectif l’idée que les déformations physiques sont le reflet d’un mauvais comportement. Ce qui revient à dire que les personnes handicapées sont responsables de leur corps et qu’on peut dédouaner la société. Or renvoyer la question du handicap à l’individu demeure très problématique.

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Pour ceux/celles qui ne sont pas sur les RS et qui comme moi l'avaient raté. Ça vois inspire quoi?

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Cela devait être la dernière étape judiciaire préparant sa rédemption, après des aventures cybercriminelles mouvementées commencées à la fin de son adolescence. Cet épilogue est désormais compromis par une fuite en Abkhazie, région séparatiste de la Géorgie sous tutelle russe. Piqués au vif par l’absence d’Augustin Inzirillo, jeudi 5 septembre, les magistrats de la 13e chambre correctionnelle ont condamné cet informaticien autodidacte de 26 ans à une peine de trois ans de prison dont la moitié avec sursis, assortie d’un mandat d’arrêt.

Ce quantum va « bien au-delà des réquisitions du parquet » – trois ans de prison avec sursis –, convient le président du tribunal, Guillaume Daïeff. Mais les juges considèrent que l’escapade du prévenu en Abkhazie, introuvable depuis des mois, est une « fuite ». « Cette proximité avec la Russie », pays notoirement laxiste avec les cybercriminels, « c’est assez intrigant », remarquait un peu plus tôt la substitut du procureur, Audrey Gerbaud. « Cela attire l’attention sur une éventuelle récidive », estime-t-elle. Dans une lettre lue en début de l’audience, Augustin Inzirillo faisait pourtant part de son vif souhait d’être présent à son procès. Mais il arguait ne pouvoir se rendre en Géorgie pour y prendre l’avion à cause d’un problème de visa. « Quand je serai libre de voyager, je serai ravi de me présenter devant vous », concluait-il.

Augustin Inzirillo était poursuivi pour avoir développé sept ans plus tôt un programme malveillant : TinyNuke. Ce malware bancaire a été diffusé de mars à septembre 2018 par des campagnes d’hameçonnage. L’ouverture malencontreuse du lien contenu dans les e-mails reçus par les victimes déclenchait le téléchargement du logiciel, conçu pour récupérer des informations sensibles, comme les couples identifiants-mot de passe, mais aussi pour lancer de manière automatisée des virements en cas de connexion à des sites bancaires.

Selon les dires d’Augustin Inzirillo, ce programme était exploité par un gang de pirates algériens. Le jeune homme affirme avoir été mis en contact avec eux par Hamza Bendelladj, une figure de la cybercriminalité alors en détention aux Etats-Unis. L’enquête a mis au jour une trentaine de virements bancaires frauduleux, dont onze réussis, se soldant par le transfert d’environ 100 000 euros depuis les comptes de sept victimes. Augustin Inzirillo, lui, aurait touché environ 10 000 euros par mois.

« On ramène le jambon et les Leffe Ruby »

« C’est un jeune homme qui s’est brûlé les ailes, plaide son avocat, Robin Binsard. Il était mû par une sorte de reconnaissance, il voulait être repéré, mais une fois en ligne, sa créature, son programme, l’a dépassé. » A l’époque, le jeune homme né en Californie est en effet en pleine dérive. Arrivé dans l’Hexagone à ses 12 ans, il lâche le lycée quelques années plus tard pour un cocktail détonnant : jeux vidéo à outrance et écriture de programmes malveillants.

TinyNuke fait la fierté de l’informaticien autodidacte, au point qu’il en diffuse le code aux yeux de tous sur le site de partage GitHub. Mais cet amour-propre est également à l’origine de sa chute. Comme rappelé à l’audience, vexé par les messages d’alerte sur le réseau social Twitter d’un spécialiste en sécurité informatique de la Société générale, Augustin Inzirillo entame une riche correspondance avec ce chercheur qui le traque, des investigations à l’origine de la procédure judiciaire.

Ces e-mails et ces messages publics ou privés, publiés sur Twitter, ont été lus avec gourmandise à l’audience et révèlent un étonnant mélange de confessions et de blagues. Il y a aussi des insultes, mais Augustin Inzirillo conteste là en être l’auteur. Le jeune homme explique par exemple ne pas vouloir être « un codemonkey », un développeur effectuant seulement des tâches de routine. « Wesh les collègues on se fait un casse-croûte ? On ramène le jambon et les Leffe Ruby », blague-t-il dans un courriel. Un dernier tweet, envoyé le 28 août, prend la forme d’une dernière bravade : on y découvre la photo du passeport d’Augustin Inzirillo, présenté comme le développeur de TinyNuke.

A l’époque, le jeune homme a déjà la suite en tête. Après la Serbie, il a rejoint l’Ukraine. A court d’argent, il peaufine un nouveau programme malveillant, Vareniky, qui va permettre de lancer une vague d’extorsions. Elles vaudront au jeune homme, qui s’est rendu entretemps, une condamnation en novembre 2023 à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Un procès encore frais dans la mémoire des juges parisiens. A l’époque, Augustin Inzirillo avait assuré aux juges vouloir reprendre des études pour travailler au plus vite et ainsi rejoindre son épouse vivant à Paris. On connaît la suite.

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