“Quand le bateau prend l’eau, les rats quittent le navire”, dit le dicton populaire. C’est ainsi que de nombreux observateurs ont compris la démission d’Alexis Köhler, jusque là inamovible secrétaire général de l’Élysée, considéré par beaucoup comme le vice-président.

Alors, Alexis Köhler pantoufle, et devient directeur général adjoint de la Société générale. Emmanuel Macron a commenté le départ de son plus proche collaborateur avec beaucoup d’emphase. Mais en coulisses, il y aurait de l’eau dans le gaz entre les deux hommes.

Et de nombreuses bombes à retardement autour d’eux, notamment de nature judiciaire. Aujourd’hui même, la Cour de cassation a évoqué un des derniers obstacles mis sur la voie d’un procès visant Kohler alors qu’il est mis en examen pour prise illégale d’intérêts dans le dossier MSC.

Ce feuilleton judiciaire a-t-il un rapport avec le timing de l’annonce de la démission d’Alexis Köhler de l’Élysée, alors même que le Rassemblement national est heurté de plein fouet par la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité ? Quel rôle de l’ombre Alexis Köhler a-t-il joué dans des affaires du même type ? Est-il l’homme à abattre si l’on veut atteindre Emmanuel Macron ? Et comment peut-on expliquer sa disgrâce ou son désir de prendre du large ?

Pour répondre à ces questions, Théophile Kouamouo s’est entretenu avec Marc Endeweld, journaliste d’investigation, auteur de nombreux livres dont L’Emprise, la France sous influence et Le Grand Manipulateur, les réseaux secrets de Macron. Marc Endeweld est également l’auteur d’une newsletter sur la plateforme Substack.