Bon bon bon bon
20 Minutes est un journal possédé par la famille Hutin, de joyeux drilles qui vont pas dire du bien de toute initiative sociale qui ne soit approuvée par le Saint Siège. Donc déjà, sachez qu'on part sur une base hostile.
Déjà, c'est un article de 2017, donc quand ils disent que les projets sont tous en phase de test et ont moins d'un an. Bon ben on en est plus là. Certains ont marché, d'autres non.
Si ces supermarchés coopératifs gênent les entreprises plus traditionnelles, c’est aussi parce qu’ils bénéficient de subventions.
Ah merde. Les politiques font des choix sur les modes de production? Mais où on va là!
Rappelons ce que ces gens entendent par compétition libre et non faussée: la nécessité d'avoir un gros capital de départ, une centrale d'achat capable de pousser les prix vers le bas et la capacité de vendre à perte pour écraser la compétition. Oui l'état aide des boites à démarrer. Et pour avoir testé ces eaux, je peux vous dire que les subventions pour démarrer une activité commerciale avec des concurrents ont des critères très exigeants.
La région Loire-Atlantique nous a subventionnés à hauteur de 10.000€
Wouhou! 10 000€! On va mettre à genoux le grand capital avec ça! Ça paye au moins le tiers de la mise aux normes d'une supérette dis donc!
J'aime bien comme ils ont essayé de trouver un responsable d'un magasin biocoop pour lui faire dire les trucs que Leclerc ou Carrefour aimeraient bien dire mais savent que ce serait un aveux.
Vous savez quel boulot ils craignent en fait que ce truc fasse disparaître? C'est pas caissière, c'est propriétaire de magasin. C'est actionnaire de la grande distribution. Les coopératives ont des prix bas, pas seulement parce que les tâches sont partagées, mais aussi parce que personne n'essaie "d'extraire de la valeur" pour les actionnaires. Il y a une immense différence entre une entreprise classique et une coopérative d'utilisateurs: dans le premier cas, on essaye de maximiser la marge, dans le deuxième, de la minimiser.
Et ça, dont l'article ne va pas parler, c'est un changement fondamental dans notre structure économique. Pas besoin d'employés ça veut aussi dire pas besoin de contre-maîtres. Pas besoin d'actionnaires ça veut dire pas besoin de pressuriser toute la chaîne pour extraire le maximum de jus de tous les maillons.